La presse hebdomadaire (locale!) - Épisode 6 : Tout fout le camp !

Dans le journal de DeF, plus rien ne tourne rond. D'abord, le commercial qui arrivait à faire croire aux gens que ça valait le coup de faire de la pub dans le journal est parti. Il en avait ras-le-bol des idées fumeuses et des objectifs-reporting-coaching-revolving-coupdebouling du maître-du-monde. Du coup, depuis un mois, DeF s'ennuie un peu. C'est que les blagues fines de son commercial préféré à base de poil de cul et de nichons lui manquent (ah bah oui... Quand tu passes ta journée à essayer de vendre de la pub dans un journal pas lu et que tu te prends des portes dans la tronche tout le temps, ça finit par laisser des traces sur le cerveau!)

Avec tout ça, le maître du monde a fait un grand numéro de claquettes et a expliqué à tout le monde qu'il allait recruter « un cador » et tout relancer. Résultat : ben ça fait 6 entretiens, et 5 personnes qui ont déjà décliné l'offre (ben oui , pas fous, eux! Un fixe minable, des primes ridicules sur des objectifs impossibles à tenir... À part un débutant ou un maso-pervers, je ne vois qui pourrait accepter ça!). Alors du coup, le maître-du-monde essaie de faire diversion, afin de dérider les troupes. Et du coup, il raconte n'importe quoi! C'est comme ça que DeF et ses collègues ont appris qu'il avait eu une aventure avec « une bourgeoise mariée de Chambéry », mais qu'il avait un peu de mal à lui faire son affaire. Cette dernière ne prenait son pied qu'en étant attachée, et à condition qu'il l'insulte. Et lui, pauvre maître-du-monde, avait du mal avec ça, ça le déconcentrait, parce qu'elle l'insultait en retour, et du coup, sa virilité était mise à mal. (Vraiment, quelle dure vie que la sienne... Je me demande ce qu'en dirait sa femme ?...) Enfin bref, il nous expliquait, le pauvre, qu'il n'avait pas toujours sur lui deux mètres de corde, et qu'il était parfois obligé d'utiliser sa cravate pour l'attacher, et que ça les abîmait!!! (Et du coup, je fais une fixette, maintenant : à chaque fois qu'il met une cravate, je me demande s'il a une culbute inscrit à son emploi du temps...).

Avec un commercial en moins, et de la pub qui n'est plus vendue, il devient encore plus important qu'avant de faire des économies dans le journal. Alors quand la graphiste est partie en vacances, une semaine puis une autre, le maître du monde a décidé de ne pas la remplacer. Il a demandé à DeF de monter (non, pas sur lui!) le journal à sa place. Et ça a été un bazar monstrueux! Bon, la première semaine, passe encore, DeF a réussi à tout envoyer à 14h15 au lieu de 14h, ça peut aller, ça arrive aussi à la graphiste (et oui, c'est pas parce qu'on est gothique que tout marche bien, non plus!).
Mais cette semaine, l'apocalypse! Tout plante, le logiciel met 20mn en moyenne pour ouvrir une page, il est 15h, les corrections pas faites, la page ciné pas montée, la page télé non plus, la page une du dossier a perdu un article, l'autre journaliste essaie d'ouvrir les pages pour faire les corrections mais ça fait sauter toute la mise en page, où sont les photos elles ont disparu, vite une page de pub pour en remplacer une autre ! ... (Au secours, je vais tout cramer, c'est Hiroshima, à l'intérieur! En surface : rien ne se voit, ou presque, DeF garde son calme, tempère, rassure, tandis que l'imprimeur appelle et rappelle pour prévenir que le journal ne sera imprimé que le lendemain, une journée de retard en kiosque et pour les abonnés (on s'en fout, on accusera la poste!!!)...
Et, à l'arrachée, à la dernière minute, DeF a malgré tout réussi à tout envoyer, à 18h20 (on boucle à 14h, c'est un nouveau record du monde!). Et le pire, dans tout ça, c'est quand DeF est arrivée le lendemain, pour ouvrir les pages du futur numéro, et que là, elles se sont ouvertes, les sal....es pages! (Ben tiens, on avait une semaine d'avance, forcément, c'est pas là que ça va planter!). Bilan de cette journée de stress : DeF a dit au maître du monde qu'elle ne le ferait plus jamais, et que la prochaine fois, il embaucherait un intérimaire. Et là, le maître du monde a eu un petit rire, et lui a expliqué que ce n'était rien, que c'était le stress post-traumatique, que DeF s'en remettrait, et que ça lui passerait...

Mais si jamais la prochaine fois que la graphiste gothique est en voyage, le maître du monde demande encore à DeF de monter le journal, une chose est sûre : le stress post-traumatique, c'est lui, qui va le vivre !


DeF arrivera-t-elle à ne plus jamais toucher l'ordinateur de la graphiste ?
Le maître du monde a-t-il un stock de cravates chiffonnées ?
Madame Pichut va-t-elle appeler pour dire que les horaires de cinéma
ne sont pas dans le journal cette semaine ?


Vous le saurez en suivant le prochain épisode des aventures de DeF et la presse hebdomadaire (locale!)

Commentaires

  1. Ce qui va être bon c'est quand il va lire ton blog lol

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  2. Whaaaaaa! C'est chaud de monter un journal!!!
    En tout cas ça pète qu'ils t'aient laissé le faire cette semaine, ça donne une image un peu plus jeune de la vie nouvelle, et c'est normal, parce que c'est la nouvelle vie!

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  3. J’ai une très jolie corde jaune à fournir au Maître Du Monde Local. Solide et infroissable.

    Def t’es une championne, une héroïne de l’hebdo, au quotidien. Jt’e kiffe cher grave.

    De pilier de bar à pilier de journal, demain c’est toi qui fouetteras le MDML.

    Il va s’en bouffer du stress post modern et un max, ce salaud qui te maltraite, ma belle perle de Tahiti ( je sais elles sont noires, ces foutues perles, mais peu importe, c’est l’orient qui compte).

    Tes aventures me rappellent quand je devais assurer la paie de 300 salariés et que le bousin nous claquait dans les pattes à 2 h du mat et qu’il fallait tout relancer en priant pour que ça ne replante pas. Le lendemain quand tu émerges à 10 h tu te prends un : « Alors c’est à cette heure là qu’on arrive » qui calme direct. Après tu t’arranges pour être en vacances quand ça se plante pour de bon …

    Tiens toi prête, le jour où le MDML lit ton blog, il te vire.

    Aussi sec, tu attrapes sa virilité (ou ce qu’il en reste) et tu lui noues les testicules avec les lambeaux de sa cravate et tu le séquestres dans un placard pendant 15 jours, ça tombe tout seul, c’est comme cela que font les bons moutonniers avec leurs boucs !

    PS : Je peux avoir les coordonnées de la bourgeoise mariée ?

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