Ça suffit, le mansplaining !
« Mansplaining » ? C’est un mot anglais qui
qualifie le fait que des hommes donnent des conseils à des femmes sur des
sujets qui ne les concernent pas. Un exemple ?
« Mais tu sais qu’avoir mal au ventre pendant ses règles, ce n’est pas normal, hein ! Si c’est le cas, c’est que tu l’as accepté… » Hum, oui, d’accord. Tu as tes règles ? Tu sais ce que c’est qu’avoir mal au ventre chaque mois ? Tu peux m’expliquer pourquoi certaines femmes souffrent le martyre alors que d’autres ne sauront jamais ce que l’on appelle « douleurs menstruelles » ? Non ? Alors tu te tais, voilà. Sauf si, éventuellement, tu es médecin et que tu as une information à me fournir (Si tu es un médecin femme, hein, parce qu’un médecin homme, ça ne marche pas. Pas d’utérus = pas d’avis). Et ne viens pas non plus nous expliquer qu’on devrait arrêter de prendre la pilule, parce que t’es bien content de pouvoir arrêter de mettre des capotes, hein, on le sait bien. Si, on le sait ! On n’est pas dupe. Oui, oui, on a le droit de vous dire ce qu’il faut que vous pensiez. Mais ça n’a rien à voir.
« Mais tu sais qu’avoir mal au ventre pendant ses règles, ce n’est pas normal, hein ! Si c’est le cas, c’est que tu l’as accepté… » Hum, oui, d’accord. Tu as tes règles ? Tu sais ce que c’est qu’avoir mal au ventre chaque mois ? Tu peux m’expliquer pourquoi certaines femmes souffrent le martyre alors que d’autres ne sauront jamais ce que l’on appelle « douleurs menstruelles » ? Non ? Alors tu te tais, voilà. Sauf si, éventuellement, tu es médecin et que tu as une information à me fournir (Si tu es un médecin femme, hein, parce qu’un médecin homme, ça ne marche pas. Pas d’utérus = pas d’avis). Et ne viens pas non plus nous expliquer qu’on devrait arrêter de prendre la pilule, parce que t’es bien content de pouvoir arrêter de mettre des capotes, hein, on le sait bien. Si, on le sait ! On n’est pas dupe. Oui, oui, on a le droit de vous dire ce qu’il faut que vous pensiez. Mais ça n’a rien à voir.
Parce que le mansplaining, il est partout ! Comment tu
dois t’habiller, comment tu dois gérer ta carrière, ta vie de famille, tes
émotions… Non mais c’est vrai, quoi, lâchez-nous les trompes de Fallope !
Est-ce qu’on fait ça, nous, hein, est-ce qu’on fait ça ?
D’ailleurs, ce phénomène a été superbement illustré par
Vanessa Descouraux, qui a tweeté le 16 janvier dernier : « Mansplaining de rue : Un gars inconnu "attention. Laissez
pas votre batterie sur votre vélo. Il y beaucoup de vols" Alors
jean-wilfried merci car je n'avais jusqu'à ta divine intervention jamais entendu
parler de vols de vélos à Paris. Jamais. Merci et occupe toi de ta life »
Non mais c’est vrai ! Pour qui il se prend, lui ?
On lui a demandé quelque chose ? Il va apprendre à une femme comment
marche un vélo et comment on évite de se le faire voler dans la capitale ?
Suppôt du patriarcat, va ! T’es gentil, tu gardes tes conseils bien au chaud avec ta testostérone : dans ton caleçon !
Et si c’était une femme, qui avait donné ce conseil à
Vanessa ? Ah mais là, d’accord, tout aurait été différent. La sororité, vous
comprenez. Vanessa aurait bien remercié sa sœur de la mettre en garde contre les
prédateurs de vélos et elles se seraient fait un « check » en se
claquant les ovaires pour se dire au revoir et marquer leur connivence contre
ces salauds de mecs.
Vous comprenez ? Laissez-nous nous débrouiller. On n’a pas besoin de vous. Arrêtez aussi de nous
proposer de nous raccompagner le soir, tard, chez nous (sauf si c’est pour nous
sauter, mais alors dans ce cas-là, prévenez-nous d’abord, qu’on évite de vous
éconduire pour de sombres raisons féministes, après, on va regretter). On peut rentrer toutes seules,
on n’a pas besoin de chaperon. Quant à vos conseils sur le chemin le plus court
pour rentrer… Vous croyez qu’on ne sait pas où on habite, ou quoi ?!...
On va où, à ce rythme-là ? Les mecs ne doutent plus de
rien ! Ils n'ont qu'à nous tenir la porte, tant qu'ils y sont
! Porter nos sacs de courses... Pire ! Nous inviter au resto et payer à notre
place ! Mais vous croyez quoi ? Qu’on n’a pas les moyens de manger hors de chez
nous ? Et mon voisin, là, en me croisant dans l'escalier, ce matin, qui me
dit : "Bonjour !" Non mais ça va ? Il cherche quoi au juste ? Queutard ! Et mon patron ? Il se prend pour qui, à me dire ce que je dois faire et à me donner des ordres ?
Phallocrate !
Bon,… Je ne dis pas qu’on ne vous en donne jamais, nous, des
conseils, mais ça n’a rien à voir. Si on vous fait des réflexions, c’est parce
qu’on veut votre bien.
« Tu devrais arrêter de boire ! », « Tu
travailles trop.», « Tu devrais plus t’occuper des enfants… », « Tu
n'as jamais pensé à te faire circoncire, c'est plus propre... » (oui, on sait, on n’en a pas, mais on
sait ce que vous devriez faire avec), « Tu ne devrais pas parler
comme ça à ton père », « Pourquoi tu ne mets pas plutôt ton pantalon
beige, celui qui met tes fesses en valeur ? » : c’est de la
bienveillance, rien de plus.
Comment ? On ferait du womansplaining ? Mais enfin, vous voyez le mal partout !
Vous êtes vraiment incroyables ! On vous reproche un
truc et voilà que ça va encore se retourner contre nous ! Vous coyez que ça nous amuse, nous, de devoir remplacer vos mères ?!
Ah tiens, à propos de mère… « Tu ne devrais pas tenir ton bébé comme ça, attention à sa tête ! », « Tu devrais poser plus de règles. », « Tu n’aurais jamais dû l’épouser ! », « Tu devrais lui coller une bonne fessée : une bonne humiliation en public, ça n'a jamais fait de mal, ça forge le caractère ! »… On en parle, du mothersplaining ? Parce que, entre nous, ça s’arrête quand, ça, mis à part à la mort (l’idéal étant quand même de mourir en dernier, si possible, pour y échapper un peu…).
Et en y réfléchissant , on croise aussi pas mal de bitchsplaining : « T’as vu comment elle est habillée ? Elle veut se taper le patron ou quoi ? », « Tu ne devrais pas lui parler comme ça, c’est un mec, il va croire que tu veux coucher avec, tu ne viendras pas te plaindre après… », « Mais ? Elle s’est fait tomber sa palette de maquillage sur la tronche ou quoi ?! »…
Ah tiens, à propos de mère… « Tu ne devrais pas tenir ton bébé comme ça, attention à sa tête ! », « Tu devrais poser plus de règles. », « Tu n’aurais jamais dû l’épouser ! », « Tu devrais lui coller une bonne fessée : une bonne humiliation en public, ça n'a jamais fait de mal, ça forge le caractère ! »… On en parle, du mothersplaining ? Parce que, entre nous, ça s’arrête quand, ça, mis à part à la mort (l’idéal étant quand même de mourir en dernier, si possible, pour y échapper un peu…).
Et en y réfléchissant , on croise aussi pas mal de bitchsplaining : « T’as vu comment elle est habillée ? Elle veut se taper le patron ou quoi ? », « Tu ne devrais pas lui parler comme ça, c’est un mec, il va croire que tu veux coucher avec, tu ne viendras pas te plaindre après… », « Mais ? Elle s’est fait tomber sa palette de maquillage sur la tronche ou quoi ?! »…
Mais ce ne sont pas des mecs, alors si on vous dit que ce n’est pas pareil, ce n’est pas pareil,
c’est tout. Et surtout, ne vous amusez pas à venir essayer de m’expliquer l’inverse, ou que le problème, c'est pas le sexe, mais c'est le gensplaining en général (ces gens qui ne peuvent pas s'empêcher de te donner leur avis que tu n'as pas demandé sur un truc qui ne les regarde pas).
A moins que vous ne soyez une femme, bien entendu… Quoique... Non, même pas en fait. Ne venez pas vous plaindre. J'ai décidé de combattre aussi le complaining (de l'anglais : supporter les conseils des cons).
Merci pour vos conseils, mon p'tit Ben' et MachineMan, c'est mieux grâce à vous. Décidément, ils ne peuvent pas s'empêcher de trouver des trucs à redire, ces mecs !
Merci pour vos conseils, mon p'tit Ben' et MachineMan, c'est mieux grâce à vous. Décidément, ils ne peuvent pas s'empêcher de trouver des trucs à redire, ces mecs !
Non mais tu as raison en fait, les mecs partent en couillent ! Raccompagner une femme chez elle ? Sans arrière-pensée ? Faut être benêt ! Imagine la situation : le gars invite la dame au restau, paye l'addition et chacun rentre chez soi ? Nan mais ton féminisme ne me convient pas du tout !! Maintenant que les présentations sont faites, il faut poursuivre en buvant un dernier verre ! ET puis si on te pique la batterie de ton vélo à Panam c'est bien fait pour ta gueule, pour ce prix tu aurais pu acheter une voiture et être au sec en écoutant AC/DC ! Voilà ! Vive la féminité !
RépondreSupprimerMerci au camarade qui rappelle que la bagnole et ACDC y a rien de mieux : nouvel album en vue et mort aux saligauds qui ont enterré le groupe.
RépondreSupprimerPour le reste mes anciens m ont toujours dit : 'elle gueulera forcement, alors ne lui facilite pas la soufflante en étant goujat....'. La superiorité des valeurs occidentales était en jeu, mine de rien. J'ai enduré ça longtemps, pour l'Honneur. Et puis j'ai commencé à avoir mal à la poupe à chaque fois que je m'asseyais sur qq chose de dur.
Le miracle est intervenu grâce à RMC 24, la chaîne qui balaie la modernité : chemises a carreaux, dépeçage de gibier, gros flingues et bricolage de bagnole ont sauvé mon âme. Elle a mal au ventre ? 30 bornes topo dans la steppe glacée vont la remettrz sur pied. Le gosse a des mauvaises notes ? Cours petit y a ta Mère juste devant à 12 kms.
Après ça un 'TNT' sur le 2x10 w Tokaï de la dacia et tout est clair.
Y a du caribou fumé chez John, ce soir. Je vous invite ?