Je me suis fait Guillermo Guiz !


Eh oui !.... Je me suis fait Guillermo Guiz et il était temps, parce que ça faisait un moment que j'en avais envie.

Mais voilà, tu réfléchis, parce que bon, quand même, c'est loin, faut payer le train, tout ça... Et puis payer un homme, ça questionne mes valeurs, la prostitution tout ça... C'est pas que je sois foncièrement contre, mais bon... Je voyais plutôt ça comme un moyen de gagner de l'argent plus que d'en perdre...

Enfin... Tout ça pour dire que la soirée a donc commencé comme elle devait : par une queue. Et quand tu te prépares à aller voir un mec que tu paies pour te parler de sa bite, quoi de plus normal ?




Très vite, tu es dans l'ambiance, pendant que tu fais le trottoir pour pouvoir entrer. Tout se mérite !  La dame du Point Virgule en charge de la queue demande à la volée : "Vous êtes là pour Guillermo ?" "Ouiiiiii !" Et là, déjà ,tu te dis  "J'espère qu'il est en forme et pas trop regardant, parce qu'on est nombreux quand même, et pas que des femmes..."

Après, une fois installée au premier rang, il n'y a plus qu'à profiter. Et là, tu te rends compte que tu es si près de la scène que tu vas pouvoir profiter de la chaleur de son corps. J'espérais donc bien pouvoir me délecter de quelques postillons, mais déception totale : pas un ! Non, non, il est propre (et s'il ne l'est pas, ça ne se sent pas), il articule bien. Grosse surprise, ça : un débit parfait, ni trop lent, ni trop rapide. Il peut remercier son orthophoniste, y'a eu un sacré boulot !
Et j'étais juste bien placée pour profiter des parties de son corps qu'il dévoile sur scène. Lesquelles ? Ca, vous n'avez qu'à aller voir par vous-même ! En plus de son corps, vous vous offrirez un vrai bon moment de rigolade. C'est peut-être mieux, d'ailleurs. Y'a des chances que ça dure plus longtemps. Ce n'est qu'un homme, après tout.

Une heure à rire tout le temps. Et à rire de choses qui, à première vue, ne semblent pas forcément super drôles... Mais en même temps, s'il y a des racistes et des handicapés sur terre (ce qui, si on y pense, n'est pas si loin l'un de l'autre, finalement...), c'est quand même bien pour qu'on puisse s'en moquer, non ? Tout le monde en prend pour son grade, et c'est bon ! Lui surtout, les hommes, les femmes, les femmes...


Guillermo manie à merveille un humour corrosif et caustique, mais toujours intelligent. Il n'est jamais là où on l'attend. Et il pousse l'auto-dérision à son paroxysme.
Pourtant, on le voit venir, on voit bien où il veut nous emmener quand il commence à lancer ses perches... Enfin, on croit voir où il veut nous emmener. Et on se dit que là, non, on ne va pas y aller avec lui... On sent bien que la salle commence à appréhender l'horreur qu'il va asséner, que chacun serre les fesses... Et non ! Il dit pire ! Et c'est jubilatoire.
Il occupe l'espace, pas besoin d'en rajouter, sa présence est suffisante : on le suit avec bonheur au gré de ses anecdotes. Et franchement, je partagerais bien une crêpe avec lui, à l'occasion...

Mais voilà, ça y est, c'est déjà fini... Frustration ! Guillermo, c'est trop court ! Et ne me fais pas croire qu'on ne te l'a jamais dit ! Il dit "au revoir", disparait de la scène, allez hop, circulez, place au spectacle suivant, on y va, on ne traîne pas. Mais moi, j'aurais bien aimé aller boire une bière avec lui. Prolonger un peu la soirée. Essayer de le saouler pour en profiter (oui, ceci est un appel au viol, c'est mal, mais quand t'as pas le physique, t'es bien obligée de ruser et de savoir utiliser le GHB, sinon, tu risques de finir avec 71 autres nanas à attendre un djihadiste au paradis, merci !).

Premier réflexe ce matin, partager ça avec les potes... Et alors que j'allais envoyer quelques messages pour faire part de mon enthousiasme, je reçois des photos de meilleure amie. Elle est en train de faire un vide-grenier avec son mec. A 8 heures du mat' un dimanche !!!! Et là, tu te dis alors "meeeerde, c'est Guillermo qui avait raison ! La vie de couple, la seule chose que ça t'apporte, c'est des brocantes"... De là à penser qu'il aurait raison sur toute la ligne... Il n'y a qu'un pas et ça fait flipper en fait. Limite à te donner envie de crever dans une carafe en forme de dauphin laquée à un euro seulement. Mais heureusement, y'a le spectacle de Guillermo pour en rigoler. Et franchement, ce serait dommage de s'en priver !


Guillermo Guiz a un bon fond - Le Point Virgule à Paris et en tournée dans toute la France, mais plus jamais à Villard-de-Lans (à ce propos, j'habite à une moins d'une heure, la prochaine fois, appelle-moi. J'ai quelques copines un peu comme moi : pas super belles, mais pas farouches).

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Guérir d'un mal blanc

Cours, James, cours !

Ma déclaration à Alex et Guillaume (ou le syndrome Luchini)