On sous-estime la machette !
En janvier dernier, il y a eu un jour où nous avons eu de la neige Pas deux, trois ou même dix, non : une seule ! Il n’y a donc eu qu’une seule journée où il a été possible de faire des batailles de boules de neige.
Comme tout préado, c’est ce que mon nain a fait avec son meilleur ami. Dans la rue en bas de chez nous, il s’est appliqué à lancer sa plus belle boule de neige... en plein sur une voiture qui passait, parce que son pote a eu le bon réflexe de se baisser en voyant le blanc projectile arriver droit sur lui. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais le conducteur de la voiture en question a fait claquer un frein à main, est sorti de sa voiture et a ouvert son coffre pour en sortir... une machette ! Et prendre mon nain en chasse.
Ne répondant qu’à son instinct de survie, ce dernier s’est rué à travers le parking, dans le hall d’entrée de l’immeuble Et, au moment de refermer la porte pour se mettre en sécurité... Il a décidé de faire demi-tour, pour aller chercher son pote, resté figé sur place. Mais oui ! Mais bien sûr ! Mais quelle idée de génie ! Le type l’a donc pris par le col et ramené manu-militari à la voiture pour lui expliquer, machette en main, qu’il n’avait pas intérêt à recommencer. Avant de jeter sa machette à sa place initiale et de repartir au volant de sa Mégane noire.
Et, bizarrement, ... Ça lui a passé l’envie de jeter des boules de neige. Une fois ! Il aura suffi d’une fois ! Quand je lui demande depuis deux ans de renter sans traîner du collège ! Éducation positive, mon cul !
Bon, d’accord, il a été incapable de retourner en cours pendant trois semaines. Bon, d’accord, il a fallu passer chez le médecin. Et chez la psy. Et chez une thérapeute du traumatisme. Et chez le rebouteux. Mais, au moins, il rentre du collège sans traîner, maintenant ! Voilà qui pourrait être un bon mode d’éducation : une erreur ? Paf ! Une machette ! Bon, il faut faire attention où l’on paffe, sinon, il n’y a pas des tonnes d’opportunités d’apprendre de ses erreurs...
Mais vous imaginez si on allait frapper chez le voisin avec une machette dans le dos pour lui demander, poliment, de baisser le son à trois heures du mat’ ? Bizarrement, je suis sûre que ses arguments seraient plus aiguisés pour refuser.
Bon, ce qui a surpris mon nain, outre le fait que oui, on porte plainte pour des menaces avec une machette, c’est de voir sa mère rôder dans le quartier à la recherche d’une Mégane noire. Après s’être mise au base-ball. Eh quoi ? Une batte ne pourrait pas atterrir par mégarde dans un visage ? Et comment aurais-je alors connu mon premier trauma crânien et mes premiers points de suture ? En plus, le garçon n’a même pas été puni : c’était une maladresse. Ceci dit, avec le recul... Qu’il ait été celui avec qui j’ai échangé mon premier baiser trois ans plus tard aurait dû me mettre la puce à l’oreille sur mes relations amoureuses à venir. Voir m éviter deux divorces...
Mais je m’égare !
La morale de cette histoire, c’est qu’un p’tit gars de treize ans s’est senti protégé par sa mère rien que pour l’avoir emmené au commissariat
et ça... Je n’aurais jamais pensé pouvoir l’impressionner plus qu’en ouvrant
toute seule des pots de cornichons.
La leçon à en tirer, c’est que je vais sortir la machette la prochaine fois qu’il
ne dessert pas sa place après le repas.
Et la conclusion de tout cela, c’est que je l’ai quand même puni, pour cette histoire de
boule de neige. On ne lance pas de boule de neige sur les voitures ! On
les lance dans la tête de son pote, merde ! C’est scandaleux de viser aussi mal !
Tout ça c'est la faute à Bayrou. Ben voui : souvenez-vous du p'tit qui essaye de lui faucher son larfeuille. Mon François détecte l'intrusion, et face caméra colle un soufflet au malfaisant. La France hypocrite lui a collé plusieurs points supplémentaires d'intentions de vote après ça...Audiard l'a bien résumé aussi : "les mandales c'est plus facile à donner qu'à recevoir...". Reste qu'une machette est un outil qui devient hélas plus pratique dans un coffre que dans un jardin : c'est la modernité.
RépondreSupprimerMoi je pratique une méthode plus "soft" sur la forme mais autrement plus puissante : je raconte des histoires. En l'espèce je narre les aventures du petit Grégory et j'explique aux enfants qu'ils peuvent découvrir la faune sous marine en devenant un organisme résident de la rivière...
Et là je sors du coffre de la Mégane (Renault, des voitures à vivre qu'y disaient) un sac plastique bleu et un peu de cordelette.
Après ça, ça file droit dans les environs ! Pour l'âge boutonneux je conseille de faire visionner des trucs géniaux de specialistes qui claquent les boutons noirs et autres sports, sur Youtube. Puis de dire qu'on va faire ça en local, avec comme accessoire une aiguille à tricoter.
Au final, le chantage reste le mieux : vous menacez l'intégrité technologique du Jeune en enlevant son Iphone. Ou sa mobilité en le privant de voiture sans permis.
Le postulat, c'est d'éduquer la jeunesse. Hé ben si ça rate il reste le dressage. Ce qui est bon pour un rottweiller ne peut pas être mauvais pour un enfant. Quant aux psys, depuis les frasques de Gégé Miller (qui a eu le culot pendant des années de donner des leçons à la Terre entière, mine de rien), je préfère éviter les passes hypnotiques et sauvegarder mon capital anal.
Réchauffement climatique = absence de neige = absence de bataille de boules (de neige, s'entend) = absence d'accident = absence de menace à la machette. CQFD.
Il paraît que la privation de chargeur est beaucoup plus sadique et drôle que la privation de téléphone mobile. Voir une nouvelle story qui sort et n'avoir plus que 1% provoquerait une réaction désopilante de l'ado.
RépondreSupprimerÇa y est... J'ai hâte qu'il ait un téléphone mobile !
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