Guillermo Guiz est définitivement le Roi de la vanne


Comme je ne suis pas critique culturel, je prends donc un malin plaisir à… Faire des critiques culturelles.
Alors puisque ne me voilà pas non plus critique humoristique ou télévisuelle, je vais donc prendre un malin plaisir à… Faire une critique sur une pastille humoristique télévisuelle.
Faire la maline et l'ouvrir sur des sujets que je ne maîtrise pas, c'est mon petit côté Hanouna...


Je vous avais déjà parlé de Guillermo Guiz. Je l’avais vu sur scène après l’avoir découvert sur France Inter. Je l’avais trouvé drôle, sexy, touchant, sexy, piquant, sexy, talentueux, sexy, bref… Brillant.

Eh bien, pour ceux qui aimeraient avoir un aperçu de son talent, mais qui ne peuvent se rendre à Paris ou qui habitent trop loin des lieux où va tourner son spectacle, je ne saurais trop vous conseiller sa mini-série Roi de la vanne sur Canal +.

Alors oui, je sais…
A 13h50 le dimanche, on est souvent en train de s'étouffer avec un gigot trop cuit, on est parfois en train de trouver un moyen de sortir de table pour couper court aux vannes racistes du tonton (pourquoi y’a toujours un oncle un peu beauf, dans les familles ? ! Quelle stigmatisation !)… C’est pas ultra évident de se caler devant sa télé ou son smartphone discrètement. Mais heureusement, y’a le replay, donc pour les excuses, vous repasserez.

Et pourquoi prendre le temps d’aller voir ?
Parce que, une fois de plus, Guillermo est jubilatoire. Comme dans la saison 1, il se présente en looser sublime de l’humour, passé de la chronique télé au cinéma. Grâce à son film « C’est une blague », le voilà propulsé dans la galaxie des acteurs, des vrais, ceux qui réussissent… Ou pas !
Le teaser de la deuxième saison nous avait fait l'effet de préliminaires réussis, mais trop courts.  Le souci, c’est que les teasers ont parfois le mauvais goût d'offrir tout ce qu’il y a de drôle à regarder en quelques minutes et de nous laisser sur notre faim ensuite. Un peu à l’image des performances sexuelles de certains humoristes belges…

Heureusement, Guilllermo tient la distance !

Il est jouissif en personnage médiocre et puant, odieux et décalé. Dans la veine de la première saison, son style est incisif et percutant et la pastille rythmée de gags et de vannes qui font mouche à chaque fois. On aime le détester. On rit de lui et avec lui et, dans une perversité totale, on attend les claques qu’il se ramasse avec délectation. Qu'on se le dise, cet homme-là est définitivement un génie de l’autodérision, poussée à son paroxysme.

Cerise sur le gâteau, pour cette nouvelle saison, le casting des invités est impressionnant, de Florence Foresti à Vincent Cassel. Mais on le sait bien, un casting prestigieux n’a jamais fait un succès. Sinon, Astérix aux Jeux Olympique serait un chef d’œuvre. La véritable réussite du Roi de la vanne, c’est avant tout Guillermo et son écriture ciselée et incisive. Deux épisodes déjà et on attend les suivants avec gourmandise. Ce Roi de la vanne est définitivement un petit bonheur dominical, à consommer sans modération (contrairement aux vannes moisies du tonton).



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