Allez… Juste une p’tite fessée !…

La fessée… Hum… La fessée… Ce vieux serpent de mer, qui revient périodiquement dans les débats nationaux… Faut-il l’interdire ? Pour les enfants, bien entendu, parce que les adultes, eux, en redemandent (oh, allez, soyez francs !…)

Vaste débat que celui de la fessée, assimilée à de la violence domestique, au même point que la gifle. Entre les vieux cons qui s’offusquent, car « on m’a bien donné des fessées, je ne m’en porte pas plus mal » et les jeunes cons qui s’emballent, car « comme ça, mon père, je lui fais un procès s’il me touche »,… Où situer le juste milieu ?

La fessée, une violence, une humiliation?…
La gifle, la claque, je ne dis pas, mais la tape sur les fesses…

J’entends bien tous les spécialistes de la petite enfance qui préfèrent que l’on discute avec nos enfants, que l’on explique, que l’on punisse… D’accord. Sur le principe, d’accord. Pas de souci. Mais toute mère, tout père, ne connaît que trop bien la situation où on finit par sortir de ses gonds, par hurler sur son fils ou sa fille (ou sur les deux à la fois, et sur son conjoint et son chien avec !) les yeux exorbités, les veines des tempes saillantes (non, y’a pas que les enfants qui font ça !) Et, parfois, les nerfs lâchent, et ces gestes nous échappent (car qui aime vraiment donner une fessée à ses enfants, en vérité ? Je connais peu de parents attendant toute la journée avec impatience le moment où ils vont – enfin – pouvoir donner une bonne fessée au morveux-qui-l’a-bien-méritée)…
Cela arrive, c’est humain. Et on va se retrouver condamné ?…

Franchement…
J’ai assisté à des scènes de parents s’en prenant violemment à leurs enfants. Sans lever la main sur eux la moindre seconde… Il est bien plus violent (mais ce n’est que mon avis de jeune maman ignare) d’entendre dire un parent à son enfant qu’il est « chiant », « con », « minable », « casse-couilles », « qu’on ne veut plus le voir », « qu’on va le laisser ou l’échanger contre un plus gentil » ou pire que « de toute façon, tu es tellement insupportable, c’est de ta faute si on a divorcé ! » (je n’invente rien, ce sont des phrases entendues).
Mais cette violence psychologique, invisible, qui s’en soucie ? Qui éduque les parents ?
Et de toute façon, comment faire ? Comment savoir ce qui se passe vraiment dans les foyers, huis clos par excellence ? Aujourd’hui, notre société n’est même pas capable de protéger comme il faut les enfants maltraités, et on veut punir les parents qui donneraient des fessées ? !

Et comment savoir si l’enfant dit la vérité ? Ou s’il a juste envie de se venger ?

Ça va être folklo, dans les familles :
« Je te préviens, si tu ne te calmes pas, je te colle une fessée !
- Ah ouais, je te préviens, tu fais ça, je vais chez les flics ! »
(Ouh, comme cela va faciliter la tâche des parents déjà pointés du doigt pour leur manque d’autorité et de contrôle sur leur progéniture !)

Et je vous raconte même pas le boulevard pour les parents qui se disputent la garde des enfants : « Une fois, il y a 7 ans, Madame le juge, il lui a donné une fessée, je vous jure ! » (oui, je sais, pour moi, le juge aux affaires familiales est une femme, c’est comme ça !)

J’avoue, je ne suis pas adepte de la fessée (pour les enfants, j’entends…). Pourtant, il m’est arrivé de me demander ce qui m’avait pris d’arrêter la pilule et de craquer… Je lui ai parfois donné des fessées et des petites tapes sur la main (Bon, pas fière…). Mais jamais je ne lui ai dit qu’il était « nul », « méchant » ou même « stupide » (Et pourtant,… Certaines fois… Quand même… ! Mais qu’il est bête !).

Les temps changent, semblerait-il… Je me souviens avoir été horrifiée quand ma grand-mère me racontait qu’une année, à Noël, elle avait trouvé en cadeau un martinet dans la cheminée (alors qu’aujourd’hui, si je trouvais un martinet dans la cheminée à Noël… Mais je digresse à nouveau !).
Un peu extrême, mais nous voilà arrivés à la situation totalement opposée ! Tout est question de mesure et de bon sens… Et ce qui est valable pour un enfant ne l’est pas forcément pour un autre…

Alors, si demain je ne peux plus ni coller une fessée à mon fils, ni lui donner une tape sur la main, ni lui tirer l’oreille… Bref, si je ne peux plus le toucher… Bon… Ben je vais acheter un taser ! (Et sinon, je me demandais, elle va être rétroactive la loi ? Non, parce que… Papa ? Maman ? J’ai des témoins et j’aurais bien besoin d’un peu d’argent… On peut se voir ?)

Commentaires

  1. C'est vrai : la fessée ça stimule ! Si j'évoque juste mon cas, je peux dire que la petite "tonche" sur ma poupe me crée des sentiments qui louvoient entre plaisir et extase.
    Bon, je sais, c'est pas l'objet du débat(pfahh quand même, avec une ch'tite insulte en sus...).
    La petite tonche / taquet, c'est un instant de grâce. Un vrai contact humain qui change du débat inepte en langage SMS ou du Twitt incendiaire.
    Prenez un enfant récalcitrant, frappez le : à court terme, ça marche ! C'est comme un cheval avec du triphasé : vous lui apprenez le tango en quelques heures.
    Se soucier du long terme est une hérésie gauchiste : l'enfant tournera mal et se droguera de toute façon. J'en discutais aux Fonctionnaires Anonymes l'autre jour, avec un camarade de bêtise qui est devenu Chef de Bureau.
    Donc frappez vos enfants habilement : une cuillère passée sur les côtes et bien maniée ne laisse pas de trace propice aux enquêtes !
    Et en prime, n'oubliez jamais qu'un enfant vraiment dépressif est aussi un enfant CALME !
    Je vous en dis plus sur gégènepédago@carcéral.fr .....

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  2. Oh, Bertrand, tu me rends dingue! Dis, tu as des bonbons dans ta poche?.......

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  3. Il a fondu, le bonbon.....

    Non mais c'est vrai : ces jeunes qui se plaignent c'est presque une insulte.
    Nous les vieux, nous avons sacrifié nos anus pour une Europe libre.Nous avons écouté De Gaulle. Et certains ont même acheté une Renault.
    Tout ça pour dire que l'esprit de jouissance l'a emporté sur l'esprit de sacrifice. On connaît le résultat : 3 orgasmes par jour et une une mycose vaginale. Au cul l'esprit de 68 ! Et vivement mes gouttes (oui je me sens partir).
    Pour le bonbon, tu veux pas plutôt un carambar ? Si tu ouvres le petit papier je m'occuperai bien de toi !

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  4. Frère François3 mars 2015 à 15:47

    Avec une préference pour la fessée déculottée (celle que pratiquait notre institutrice, qui adorait cette belle turgescence des tissus qu'elle provoquait, ou nous faire mariner sous son bureau, dans la chaude intimité de ses cuisses entrouvertes). Et oui on ne nait pas pervers on a reçu les bases…
    Delphine je t'aime de plus en plus. Est-ce que ça mérite une petite fessée ?

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  5. Fesse-mathieu d'insultes3 mars 2015 à 17:37

    Je suis tout à fait d'accord avec une fessée quand l'enfant l'a méritée. J'en ai reçu étant enfant et je me porte très bien.
    Par contre, effectivement, les insultes sont bien plus violentes qu'une fessée car elles traumatisent profondément les êtres humains et font bien plus mal qu'une fessée ou une gifle que ce soit pour des enfants ou des adultes.
    Certaines personnes peuvent même aller jusqu'au suicide à cause du mal être que cela engendre. Elles gardent à vie des séquelles qu'aucun psy n'arrivera à supprimer, fut-il le meilleur, alors qu'une fessée n'a jamais eu de suite psychologique au contraire, j'ai vu des enfants en rire.

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  6. Coucou p'ite DeF !

    c'est toujours un réel plaisir de lire tes billets, ravie que tu aies repris ta plume pour nous faire partager tes réflexions, justes, pertinentes avec ce qu'il faut d'im-pertinence aussi !

    Merci pour ces moments (ah ah ah la référence !)

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