La collectivité - Épisode 14 : Vive la rentrée !

La rentrée !! Enfin !! LE moment crucial de l'année (après les résolutions pas tenues de janvier, on remet ça !).
Les couloirs de la Région, déserts depuis deux mois, ont recommencé à se remplir doucement (Bah oui, « doucement ». Evidemment !). La routine quotidienne a repris son droit : le couloir sent à nouveau le café chaud, la cantine a été ré-aménagée (on est tout perdu ! Et on fait en moyenne deux fois plus de queue qu'avant. L'efficience !...), les téléphones se remettent à sonner, les réunions à s'accumuler (« Dis, on se cale un rendez-vous pour se définir un planning de rendez-vous ? »)

DeF se surprend parfois à regretter l'ambiance estivale.
C'est vrai, depuis une semaine, plus de chasse à la courgette (concept : une de nos collègues a apporté des courgettes énormes, et pendant deux jours, le jeu a consisté à se les piquer les uns aux autres), plus de déjeuner en terrasse de midi à 14h15 (Quand on est pressé), plus de tongs qui font « slop, slop », et de tenues décontractées.
Les dossiers en attente depuis deux mois sont devenus subitement urgents et prioritaires, les chefs s'affolent, tout s'accélère.

Au milieu de cette folie, DeF, elle, reste stoïque. Comme elle était là tout l'été, elle fait des récapitulatifs à tout le monde, pour que les gens ne soient pas perdus en revenant de vacances. Et ça doit être vraiment dur à vivre, parce que DeF n'arrête pas d'entendre les gens se plaindre d'être de retour. En plus, pendant les vacances, la secrétaire du service s'est aperçue qu'elle avait dépassé le budget fournitures : du coup, les gens n'ont plus le droit d'imprimer, sauf sur la grosse photocopieuse au bout du couloir, parce qu'on ne peut plus racheter de cartouches d'encre avant janvier 2007. (L'angoisse : être obligé de faire 50m pour aller chercher ses impressions !!! Pas de panique : il suffit de s'organiser. Une impression à récupérer ? Ok. Procédure : prendre un en-cas en cas de fringale - l'effort, ça creuse - en profiter pour aller se chercher un café - bien vérifier qu'on a la monnaie - programmer un passage aux toilettes - pas loin derrière la photocopieuse - et se lancer. Putain ! Oubli du parapheur ! Demi-tour...)
Ca désoriente, ces changements brutaux : plus de plage de sable fin, plus de monokini, plus de crème solaire, plus de grasses matinées. DeF ne se rend pas vraiment compte, parce qu'elle a juste pris quatre jours, cet été, pour se marier, mais si c'est si dur que ça pour tout le monde, c'est que décidément, la souffrance doit bien être au travail !!!

DeF arrivera-t-elle à consoler tout le monde ?
Les dossiers vont-ils reprendre leur rythme normal
une fois que tout le monde aura rattrapé son retard ?

DeF doit-elle faire remarquer à sa collègue qu'elle vient au boulot en palmes ?

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